HISTOIRE DU YI-KING DO
Le Yi-King Do est un art martial Vietnamien, un style qui tire son essence d’une science millénaire : le Yi-King.
En fondant le « VIETNAM THAI CUC QUYEN » ou « YI KING DO », maître LE Thai Thanh a d’abord voulu léguer à ses enfants un héritage culturel. Par la suite, il a souhaité partager avec eux et tous ses pratiquants l’amour pour son pays au travers d’un outil, qu’il qualifie lui-même d’éducatif : l’Art Martial.
Maître LE Thai Thanh est né en 1951 à Hanoï et nous a quitté le 13 juin 2010. Il a passé son enfance au Sud-Vietnam et, à l’âge de 12 ans, devint l’élève de Maître MI à Saïgon. Celui-ci lui enseigna le « Hong Kuen », le « Wing Chun » et le « Yi-King » ainsi que le travail sur l’énergie interne. Par la suite, maître LE étudia le « Kung Fu » auprès de maître HANG Thangh puis le « Karaté Shotokan », le « Tae Kwon Do » et enfin le « Hwarang Do ».
Après la chute de Saigon en avril 1975, maître LE Thai Thanh quitte le Vietnam pour les Etats-Unis, où il rejoint une partie de sa famille. En 1977 il émigre en France où il est accueilli avec sa famille dans un foyer d’accueil à Châteauroux. Comme d’autres émigrés vietnamiens vivant dans ce foyer, maître LE Thai Thanh ne parle pas un mot de français et rencontre des difficultés d’insertion culturelles et économiques. Il va tout d’abord délaisser les Arts-Martiaux pour se consacrer exclusivement à sa famille et subvenir à leurs besoins.
Grand timide, comme le sont beaucoup de vietnamiens qui sont des gens discrets, il privilégie avant tout l’éducation de ses enfants et particulièrement l’apprentissage de sa langue natale. C’est là que, loin de son pays d’origine, de la famille laissée au Canada, il souhaite rebâtir un univers à la « vietnamienne » comme il le dit et cherche le moyen de se rapprocher de ses racines.
Pour atteindre son but, il se consacre à nouveau à la pratique intensive des Arts-Martiaux grâce auxquels il va puiser courage et force mentale. Quotidiennement, Quyens et autres exercices de force interne lui font oublier ses soucis et lui permettent de retrouver le mental de « guerrier » (vainqueur) qui était le sien au Vietnam.
Lorsque son fils aîné, âgé de six ans, lui demande de l’inscrire dans un club de Karaté à Châteauroux, il se réfugie dans ses convictions et l’amour de son pays. Il lui expose alors tout l’intérêt qu’il voit à préserver leur culture vietnamienne, et lui explique que là-bas aussi on connaît l’art du combat.
C’est ainsi qu’il décide d’entraîner son jeune fils, pour le plaisir avant tout, mais surtout loin du regard des autres. C’est à ce moment-là probablement que sont apparus les prémices du Yi-King Do.
LA NAISSANCE :
Son entraînement quotidien et son passé de combattant au Vietnam procurent à maître LE Thai Thanh des sujets de réflexion sur le contenu de sa pratique et des points de comparaison avec l’enseignement des arts martiaux en occident. Ainsi, il s’aperçoit très vite que, selon les écoles, les balayages (fauchages) sont interdits, les coups de poings sont limités (pas donnés librement), que les fédérations françaises d’arts martiaux sont réticentes quant à l’utilisation des coups de genoux et de coudes et qu’enfin les chutes et les saisies sont quasiment l’apanage du Judo. Il constate surtout une nette différenciation entre les arts martiaux traditionnels, les sports de combat pied-poing et la self-défense, bien que les choses aient évolué.
Il considère enfin que l’apprentissage des arts martiaux en Europe est trop influencé par la culture occidentale. S’il lui semble évident d’adapter les techniques à la morphologie des occidentaux, il trouve en revanche dommageable de négliger les traditions et les cultures que véhiculent ces arts martiaux. C’est ainsi que, dès lors, il s’attache à enseigner un art martial respectueux et fidèle aux principes et aux valeurs de son pays d’origine.
Pendant ce temps, maître LÊ rencontre en France d’autres maîtres vietnamiens qui, comme lui, veulent promouvoir les spécificités de cette culture « martiale » vietnamienne au sein de l’hexagone. Ces rencontres s’avéreront fondamentales pour la fondation de sa technique de combat. L’idée même de faire référence à son pays d’origine dans la plus pure tradition des arts martiaux vietnamiens est gravée au plus profond de sa conscience. Toutefois, avant de propager son art et par respect pour eux, il consultera ses premiers maîtres, allant même pour cela jusqu’au Canada, par crainte de créer un art martial jugé éloigné des racines vietnamiennes.
LES MAITRES
Maître LÊ Thai Thanh va créer le Yi-King Do, Vietnam Thai Cuc Quyen, en 1977. Maître LÊ Thai Thanh est né le 12 juin 1951 à Hanoï au Vietnam et nous a quitté le 13 juin 2010.
LÊ Thai Thanh a toujours attaché beaucoup d’importance à la tradition. Il ne cessait de rappeler que sans le travail « traditionnel » nous ne pouvons pas évoluer et qu’il nous faut le considérer comme une source d’idées et de perfectionnement.
La connaissance technique est une finalité qui puise toute son essence et sa signification dans le travail «traditionnel». Malgré son existence récente, le « Vietnam Thai Cuc Quyen » ne prétend pas être un art martial moderne. Pour maître LÊ ceci ne veut pas dire grand-chose, l’important ce sont les hommes et les femmes qui œuvrent pour le bien-être de tous dans un esprit de partage.
Maître LÊ Thai Thanh a simplement voulu fonder un art martial, dans le respect de la tradition vietnamienne, susceptible selon lui de regrouper tous ce qu’il avait appris (Thai Cuc Dao, Kung-fu, Boxes libres, etc.). Ces disciplines, qui en principe se fédèrent difficilement entre elles, ont été réunies par ce qu’elles ont en commun, quel que soit leurs différences d’ordre technique.
Maître Falakiko Tuhimutu dit "Kiko". Maître Falakiko, est né à Falaleu (Hahake) en Polynésie, en 1965. Il nous a quitté le 13 février 2012.
Les arts martiaux ont toujours tenu une place importante dans sa vie.
En 1977 à Nouméa il débute les arts martiaux par le Taekwondo et la Boxe Anglaise. Puis en 1983 après être venu en métropole, il se met à la pratique du Karaté Shokotan-Ryu, de la Boxe Thaï et du Full Contact. En 1985, il complète son expérience avec la boxe libre vietnamienne Votudo, le Thieu Lam.
C'est en 1987 qu'il découvre le Yi-King Do à travers sa rencontre avec maître LÊ Thaï Thanh. Il participe au premier club de Yi-King Do en 1988.
1er disciple de Maître LÊ Thai Thanh il a été le représentant et le bras droit de l'école durant plus de 20 années.
Avant le décès du maître fondateur, il devient officiellement son successeur en 2006, Maître LÊ Thai Thanh créa le Yi-King Do et Maître Kiko lui donna l'âme qu'il a aujourd'hui.
Michel GRANGER. Michel Granger est né le 08 juin 1958 à Maison Carrée, actuelle El-Harrach, en Algérie.
Enfant, en 1969, il découvre les arts martiaux à travers la pratique du judo. Il pratiquera ensuite plusieurs disciplines martiales (boxe thailandaise, full contact, Kung-Fu Thieu Lâm Têu) et découvrira ensuite le Yi-King Do et deviendra élève de Maître LÊ Thai Thanh et plus qu'élève et ami avec Maître Kiko.
Michel GRANGER va reprendre en 2012, à la demande de la famille de Maître LÊ Thai Thanh et en étroite collaboration avec elle, la responsabilité de l'école et des clubs de Yi-King Do après la disparition de Maïtre Kiko.
PRESSE
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